La baisse du prix des logements anciens en France

Les statistiques attendues en début d’année 2015 sont parues et ont encore affirmé la baisse du prix des logements anciens partout en France, y compris dans la région parisienne. Les acquéreurs sont toujours les grands gagnants de cette baisse amorcée depuis 2008 et qui se situe aux alentours de -15% en moyenne pour l’ensemble de la France. Il est certain que le net vendeur des biens affiche un net recul, mais il est cependant encore demandé des efforts au moment de la négociation.

Le recul des prix dans l’ancien, en région parisienne

En décembre 2014 le prix net vendeur des logements anciens est tombé en-dessous de la barre des 8 000 € le m². Un prix de vente moyen à 7 840 € a été relevé par la Chambre des notaires, qui prévoit encore un recul des prix pour 2015, d’environ 3,9 % en Ile-de-France.
Dans trois arrondissements de Paris les prix de l’ancien restent stables : Le Ve, le VIIIe et le IXe. Quelques arrondissements ont au contraire connu de belles ventes au prix net vendeur fixé, avec une croissance qui ne s’est pas démentie. Il s’agit des IVe, VIe et VIIe arrondissements de Paris. Certains biens se négocient, net vendeur, autour de 10 000 € le m² au lieu de 8 000 € il y a deux ans.

Le recul des prix dans l’ancien, en Province

En 2014, les prix de l’ancien ont reculé de 2,2 % sur l’ensemble de la France sur une période d’un an selon l’indice INSEE Notaires.
Une très légère différence s’affiche pour les maisons (-2,1% net vendeur) et les appartements (-2,3% prix net vendeur). Sur un marché saturé où les acquéreurs ont la main favorable, cette baisse risque encore de s’affirmer pour l’année 2015, selon la Chambre des Notaires.

Quelles sont les régions les plus touchées par la baisse dans l’ancien ?

La baisse dans l’immobilier ancien a été particulièrement marquée dans les régions reculées, même dans le Sud de la France. A 100 km du littoral, dans les petits villages du Haut-Var, du Vaucluse et des Alpes de Haute-Provence les maisons sont boudées par les acquéreurs. Trop anciennes, nécessitant des travaux de rénovation parfois coûteux, promiscuitées par mitoyenneté, difficiles à chauffer… elles ont perdu 30% de leur valeur par rapport à l’année 2008, même dans des villages relativement cotés. Dans les belles villes du Sud, comme Aix-en-Provence, les prix stagnent et les biens restent longtemps sur le marché. Du côté de l’Ouest, le Finistère est le département le plus touché par la crise immobilière. De jolies maisons anciennes se négocient autour de 100 000 € net vendeur. Tous les biens en province, éloignés des villes importantes, souffrent d’une baisse qui impacte les ventes. Seule la ville de Lyon et sa proche banlieue voient leur marché immobilier se redresser face à l’afflux de propositions de travail. La ville de Bordeaux connaît de son côté un marché stable depuis plusieurs années.