Le nouveau prêt à taux zéro va-t-il relancer le marché immobilier ?

Un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement renouvelle le prêt à taux zéro et prend le nom de « Prêt à taux zéro plus ». Prévu pour l’aide à l’accession à la propriété il est réservé à l’acquisition d’une première résidence principale. Dans certains cas, ce PTZ peut concerner des personnes qui n’ont pas été propriétaires dans les 2 années précédant la nouvelle acquisition, ou dans des situations particulières. Ce nouveau PTZ, ciblant plus particulièrement les primo-accédants va-t-il relancer le marché immobilier et les prix net vendeur ?

 


L’espoir d’une bouffée d’air dans le secteur immobilier

Même si dans un premier temps, l’idée était de relancer le logement neuf, et donc le secteur du bâtiment, actuellement moribond, le prêt à taux zéro a été ouvert partiellement, selon les zones, aux logements anciens. Les ménages aux revenus modestes vont pouvoir acquérir plus facilement des logements à réhabiliter.

Trois zones de tension ouvertes au dispositif

En principe, seules les zones tendues sont concernées par le dispositif PTZ. Pour mieux comprendre les différentes zones, voici quelques exemples concrets :
Une zone B1 comme celle de Toulouse permet à un ménage aux revenus de 2250 €/mois d’emprunter 49 000 € sans intérêts. Prêt remboursable dans 7 ans.
Dans une zone B2 comme celle de Saint-Etienne, une famille avec 3 enfants et 4400 € de revenus mensuels peut emprunter 53000 € sans intérêt, remboursable sur 12 années.
La zone C n’est pas considérée comme une zone de tension, mais une famille avec 2 enfants et un petit revenu de 2000 € peut quand même emprunter 35000 € et commencer à rembourser le prêt dans 14 ans.
Ces facilités offertes aux revenus modestes sont un souffle d’espoir pour l’acquisition de petites surfaces et de biens avec travaux qui trouvent actuellement difficilement preneur. Mais les ressources des primo-accédants ne sont pas seules à être prises en compte, d’autres critères sont à vérifier.

Les critères du PTZ

Si vous êtes vendeur d’un bien immobilier sachez que ce dispositif fonctionne selon les zones géographiques où le bien est mis en vente, son bilan énergétique entre également dans les conditions d’attribution. Le dispositif s’est assoupli et des différés de remboursement sont proposés selon les zones géographiques pour les personnes aux revenus les plus modestes.

La stratégie de revitalisation des zones rurales

Si le prêt à taux zéro est à nouveau ouvert pour l’immobilier ancien, il concerne cependant ceux dont la réhabilitation nécessite de gros travaux de rénovation, dans les zones rurales. Ceci devrait avoir pour effet de revitaliser les villages. Cela peut provoquer une pression moindre sur les prix immobiliers des grandes villes. Le PTZ n’est attribué que si ces travaux ont réellement eu lieu. Deux effets sont attendus : en permettant au plus grand nombre l’accession à la propriété, la répercussion sur les entreprises du bâtiment devrait se faire sentir. Cette stratégie aurait donc un impact général non seulement sur le marché immobilier mais sur le secteur du bâtiment, gage de croissance générale dont le pays a également besoin. Ce prêt à taux zéro entraîne donc dans son sillage une croissance générale en plus du souffle d’air attendu dans l’immobilier.