L’immobilier français et monégasque parmi les plus chers d’Europe : le constat

L’immobilier de prestige

Monaco et plus particulièrement le quartier de la Rousse-Saint-Roman où se construit la Tour Odéon, gratte-ciel impressionnant regroupant des appartements, des duplex et un penthouse luxueux (estimé à 91 000 € le mètre carré) affichent des prix au m² difficiles à croire. Considérée comme la ville la plus chère du monde, Monaco n’accueille que des privilégiés. Certains prix net vendeur dépassent le million d’euros. Les montants sont plus élevés que dans la grande majorité des pays européens et à l’international. Toujours sur la côte d’Azur, à Nice, à Cannes, les prix net vendeur peuvent atteindre 5 millions d’euros (avec une moyenne de 4 000 € le m²). Un regain d’intérêt pour la côte atlantique place également Bordeaux en bonne position (avec un peu plus de 3 000 € le m²).

Le cas particulier de la capitale

L’évolution des prix net vendeur à Paris est particulière. Après une forte hausse en décembre 2014 et un déclin soudain en février 2015, la situation semble se stabiliser depuis le début du mois de mars. Autre particularité, les net vendeur sont assez identiques selon le type d’habitation : 10 116 € le m² pour une maison et 10 112 € le m² pour un appartement. Pourtant, les maisons à vendre sont minoritaires (seulement 2% du marché immobilier de la capitale). Ce phénomène pourrait s’expliquer par la demande toujours en hausse et le souhait de vivre dans des quartiers réputés proches des principales attractions ou au contraire calmes et sécurisés. La crise du logement a engendré des situations paradoxales obligeant les agents immobiliers à surveiller constamment les tendances dans leur localité et au niveau national. Les variations sont nettes et correspondent aux événements économiques et politiques marquants de ces dernières années. Le prix net vendeur doit d’ailleurs être revu tous les 6 mois maximum pour une estimation juste et censée.

La France face à l’Europe et au monde

Paris, Londres, des capitales aux biens prestigieux qui montrent pas mal de disparités en termes de prix au m² (et de net vendeurs) ! La capitale française possède un immobilier haut de gamme recherché mais les salaires et les conditions d’implantation des entreprises ne favorisent pas la hausse des prix. L’immobilier de Londres grimpe depuis 2011 et était, en 2014, 2,7 fois plus cher qu’à Paris (selon Barnes). Avec la baisse de l’euro (comparé au dollar), la tendance peut encore s’inverser. En effet, la France risque d’attirer de nombreux investisseurs étrangers frileux à l’idée de dépenser au minimum 16 000 livres (22 041,60 € au 10/03/2015) au m² à Londres ou encore de 12 000 à 25 000 € le m² pour un appartement dans un beau quartier de New-York. Par ailleurs, la faiblesse des taux d’emprunt et les avancées sociales programmées pour 2016 permettent d’ores et déjà de prévoir une hausse de la demande et donc une probable hausse des prix de l’immobilier français.