Quel est l’impact réel de la crise sur le marché immobilier ?

La chute des prix de l’immobilier

Les spécialistes du marché immobilier peuvent constater depuis 2007 une baisse régulière des prix de vente des biens immobiliers en France. Après une décennie de croissance des prix ininterrompue, de 1996 à 2007, qui a vu les biens immobiliers et les prix net vendeur augmenter de façon quasi exponentielle et en moyenne de 80% plus vite que les revenus des ménages, la crise économique de 2008 a sonné comme un coup d’arrêt à ce que d’aucuns nomment une bulle immobilière. Force est de constater même une forte diminution des prix de vente dans l’immobilier depuis 7 ans, année après année, sur un marché bien atone dont le volume des biens est en constante augmentation. Les professionnels attendent cependant avec impatience les signes de l’arrêt d’une chute des prix qui semble inexorable.

Des indicateurs économiques défavorables

La crise économique qui frappe l’Europe et la France est d’une dureté sans précédent. Les revenus des ménages baissent d’année en année, le pouvoir d’achat également, le moral de ces mêmes ménages plonge en même temps que des cohortes de salariés rejoignent les rangs de millions de chômeurs. Mais ce n’est pas tout. Les statisticiens constatent que le nombre de ménages au lieu de stagner ou de régresser depuis la fin de la seconde guerre mondiale a augmenté également du fait de la démographie et des impacts dus à la crise et à l’évolution de la société (divorces, décompositions de familles, personnes vivant seules, vieillissement de la population…). La situation du marché immobilier est donc bel et bien bloquée en France en 2015. Si encore les économistes commençaient à enregistrer des signes d’un espoir de reprise ? Il n’en est rien actuellement et ce ne sont pas les tendances et les perspectives de 2015 qui donnent du baume au cœur des professionnels. Bien au contraire.

Tendances pour l’année 2015

De 2012 à 2014, les professionnels du marché immobilier ont constaté une baisse des prix de vente de l’ordre de 4,4%. Dans la même période, les économistes ont mesuré l’inflation et l’ont estimé à 4,2%. Si l’on rajoute la chute constante des taux d’emprunt, les économistes estiment à 14,5% la baisse des prix des biens immobiliers. Ce qui représente en moins de 3 années, une baisse cumulée des prix de vente de biens immobiliers et des prix net vendeur de plus de 20% ! Les propriétaires et leur net vendeur font grise mine. L’effondrement constaté des prix de vente de leurs biens immobiliers depuis 3 ans font craindre aux plus pessimistes une dégradation qui va se poursuivre compte tenu des mauvais indicateurs actuels. Pourtant, certains propriétaires veulent croire à un enrayement de la spirale actuelle dans laquelle se trouve le marché. Les mesures de relance gouvernementales de l’immobilier neuf, le regain d’intérêt des acheteurs potentiels dont le nombre de visites a explosé en 2014 et les mesures de défiscalisation sont autant d’éléments porteurs d’espoir.