Les notaires conseillent de vendre son bien avant d’en acheter un autre

Face à la crise économique et aux vicissitudes du marché immobilier, les notaires, unanimement, recommandent d’être avisé et réaliste dans les objectifs de transaction. Si, autrefois, prendre un crédit relais pour acheter un bien avant d’avoir vendu celui que l’on possède ne présentait pas de risque majeur, actuellement la prudence est de mise. Il est même conseillé d’acheter un bien moins onéreux que celui que l’on met en vente.

Les tendances de l’activité immobilière

Les professionnels annoncent depuis quelques semaines une légère reprise de l’activité immobilière. Après la déliquescence des négociations, le dernier trimestre amorce une reprise des visites. L’intérêt des éventuels acquéreurs semble donc en hausse. Si le mois de septembre s’est encore vu boudé par le marché immobilier, en revanche, dès octobre on accusait ce retour des visites tant attendues. Cela a permis un regain d’optimisme même si de nombreux professionnels n’arrivent pas encore à croire en cette embellie. Le fait est que les prix sont toujours à la baisse.

Les prix poursuivent leur décrue

La décrue des prix amorcée est toujours à l’ordre du jour, même dans les quartiers les plus demandés, les centres-villes, et les quartiers chics. La raison en est l’inquiétude générale quant au marché du travail. La peur de perdre son emploi empêche la prise de risque : l’acquisition d’un bien ne constitue plus une priorité.
Les revenus locatifs ayant tendance à diminuer également, le prix des immeubles s’effondre. La seule bulle étant signalée dans le haut du marché sont les produits de luxe qui ne concernent qu’une minorité de personnes. Les avantages fiscaux et financiers ont été amoindris ; cet état de fait ne rassure pas les acquéreurs. Les vendeurs de biens immobiliers sont donc obligés de revoir leurs prétentions à la baisse. Des offres à bas prix ou modérées suffiraient à relancer un marché frileux. C’est ce qui semble se produire actuellement. La décrue des prix est de 1 à 2 % par an dans la plupart des régions et ce, de manière continue depuis plusieurs années.

Les conditions économiques, gages de la relance

Il faut néanmoins compter sur la relance économique qui pourrait permettre une légère hausse rassurante. Au troisième trimestre, la France s’est placée devant l’Allemagne avec une croissance de +0.3% ; ce qui était inespéré (contre +0.1% pour l’Allemagne). Il y a donc lieu de penser que 2015 devrait être plus favorable à la reprise des marchés. Les exportations ont été boostées par la baisse de l’euro et la reprise des investissements devrait se faire sentir dès le début de l’année 2015. Tous les regards se portent néanmoins sur un secteur clé de notre économie : le secteur du bâtiment qui subit encore de très lourdes conséquences de la crise et reste en berne. Des cessations d’activités dans ce domaine ont alourdi le secteur économique. Il reste à espérer que la fragile embellie et l’espoir renaissant avec le printemps saura sensibiliser l’investissement familial qui pourrait donner une suite positive à la relance tant attendue dans le secteur immobilier.