Paris est-elle victime d’une avalanche de cambriolages ?
Il est toujours difficile d’obtenir des chiffres précis sur ce phénomène inquiétant, car bien souvent ne sont recensés que les cambriolages déclarés. Or tous ne le sont pas pour diverses raisons. Dans certains cas, les locataires n’ont pas envie de porter plainte, par peur, par négligence ou parce qu’ils ne souhaitent pas faire intervenir les forces de l’ordre chez eux. Dans d’autres, le préjudice est constaté très tardivement car ce n’est pas une résidence principale. La plainte leur semble donc obsolète. Il est donc difficile d’obtenir une estimation précise des méfaits.
On peut toutefois estimer que sur l’ensemble des arrondissements parisiens, ce sont environ 13 000 cas de cambriolages qui sont enregistrés par an. Si le chiffre peut paraitre démesuré, il est à reporter au nombre d’habitants. On se rend alors compte que ce type d’infraction tend en fait à se déplacer en milieu rural, surtout dans les banlieues pavillonnaires et résidentielles désertes durant la journée.
Les arrondissements de Paris les plus touchés
On constate une très grande hétérogénéité dans la répartition de ces méfaits, avec des secteurs particulièrement vulnérables tels que les septième, seizième et dix-septième arrondissements de la capitale. Cependant, aucun lien direct n’a été établi entre la fréquence des cambriolages et le prix de l’immobilier ou la richesse immobilière d’un quartier. Les malfaiteurs repèrent les résidences secondaires et logements qui ne sont occupés que le week-end, ou procèdent par rues entières au petit bonheur la chance.
