Prix de vente des biens dans le Grand Ouest – Le littoral se maintient

Le Grand Ouest attire pour ses paysages, sa qualité de vie mais aussi pour son marché immobilier. A quoi doivent s’attendre les vendeurs immobiliers ?

Prix de vente des biens dans le Grand Ouest – Le littoral se maintient

La Bretagne a été très éprouvée sur le plan climatique en 2013 et 2014. On se souvient des inondations, des tempêtes et des reflux de marée vers l’intérieur des terres ; l’eau gagnant par les rivières des territoires et des maisons qui n’avaient jamais été inondées. Pourtant, il est remarquable de constater que les prix des habitations de bord de mer ont peu baissé. La demande est toujours relativement importante pour les maisons proches du littoral. La Bretagne est donc toujours bien cotée sur le plan des tendances immobilières, du moins en bord de mer. En revanche, l’intérieur des terres et la ville subissent une importante décote.

Des appartements à moins de 1000 € le m²

Il ne faut cependant pas s’attendre à des miracles car actuellement la tendance du marché serait autour de 1000 € le m² pour les appartements, même situés dans des stations balnéaires très demandées comme Dinard ou la Baule autrefois cataloguées dans le haut de gamme. L’offre très importante tire logiquement les prix vers le bas. Le Grand Ouest reste le haut lieu des résidences secondaires. Face à la crise toutefois, beaucoup de ménages se séparent de leur deuxième résidence et cela fait chuter les prix du marché. En 2014, on a recensé environ 200 000 biens à vendre sur le secteur bord de mer.

La Baule, vieillissement du parc immobilier

Les Parisiens aiment cette station balnéaire et y possèdent de nombreuses maisons individuelles. Ces dernières années, la mise en vente de ces biens a fait chuter le prix de vente aux alentours de -10% sur le bord de mer. La baisse est malheureusement bien plus importante vers l’intérieur des terres puisque les prix connaissent une décrue de 30 à 40 %. Plus on s’éloigne de la mer, moins la demande est importante… La difficulté que rencontrent beaucoup de propriétaires de maisons de bord de mer est l’entretien car le vent, le sel et les aléas climatiques rongent considérablement les façades : les crépis se délitent, les couleurs ne tiennent pas sur les volets et les boiseries extérieures, l’humidité se glisse dans les murs jusqu’à l’intérieur des maisons occasionnant moisissures et dégâts. Le parc immobilier de la Baule date principalement des années 60 et 70 et nécessite aujourd’hui d’importants travaux ; ce qui accentue la chute des prix. Néanmoins la demande existe pour les belles maisons des années 1930 qui se sont construites au début de l’engouement pour les stations de bord de mer. Leur style particulier plaît toujours beaucoup et ces maisons se négocient autour de 750 000 €, à condition qu’il n’y ait pas trop de travaux à réaliser.

Le marché s’effondre dans le Finistère

L’intérêt des acquéreurs s’est raréfié sur le plein Ouest, sans doute à cause de la distance avec Paris. Seuls les secteurs de Bénodet et Fouesnant ont encore la cote. Un appartement à Douarnenez se négocie à moins de 100 000 € et une petite maison autour de 150 000 €, souvent avec travaux. Les maisons des années 1970 se vendent « dans leur jus » et nécessitent d’être bon bricoleur, comme les longères que l’on trouve encore dans l’intérieur des terres et qui peuvent intéresser des jeunes couples. On en trouve facilement autour de 100 000 €.