Quid du marché immobilier en métropole lilloise ?

Depuis les années 2000, le prix de l’immobilier dans l’agglomération lilloise a augmenté de 137%. Cette courbe spectaculaire a néanmoins pris fin en 2012.

L’évolution du marché lillois

Actuellement, le marché de l’immobilier lillois accuse une baisse de 1.7% pour la vente de maisons. A Lille comme dans beaucoup d’autres grandes métropoles, il y a actuellement moins d’un acheteur pour 2 vendeurs, ce qui explique que le marché soit toujours aussi morose. Même le quartier de Wazemmes, qui a connu la plus forte hausse de ces dernières années, a accusé une baisse de 1% en 2014 et affiche un prix moyen de 2 887€ au m2. Marcq-en-Baroeul, de son côté, présentait fin 2014 une baisse de près de 11% ! Une seule exception à la baisse généralisée, il y a toujours une forte demande pour les habitations les moins chères, c’est pourquoi les prix de ce type de bien ne marquent pas de baisse sensible.

Lille fait partie du top 5 des villes les plus chères

Lille est une ville attractive qui se classe dans le top 5 des villes les plus chères de France. Après Paris, Nice, Lyon et Bordeaux, la métropole lilloise affiche début janvier un prix moyen au m2 estimé à 2 560€. Comment se dispatche ce chiffre ? Le vieux Lille et Lille-centre affichent respectivement 3 376 et 3 289 € au mètre carré, tandis que Lille Fives et Moulins atteignent les prix de 2 530 et 2 420 € au mètre carré. Le quartier de Bois Blancs présente un prix moyen de 2 194 au m2 tandis que le quartier Vauban atteint 2 938€ par m2. De son côté, la commune de Marcq-en-Baroeul affiche un prix moyen par maison de 275 000 €, accusant une baisse de 10% par rapport à l’année précédente.

Les prévisions pour 2015

Selon les acteurs du secteur immobilier de la région lilloise, le marché devrait afficher une légère baisse au cours de l’année 2015. Les indices de -3 à -5% sont même avancés, concurrençant du coup les grandes métropoles telles que Marseille et Montpellier et devançant la capitale française qui devrait accuser une baisse moyenne de « seulement » 0 à -3%. L’indicateur de tension immobilière (ITI), quant lui, confirme cette tendance puisqu’il est estimé pour l’agglomération lilloise à 0.7, ce qui n’est pas une bonne nouvelle lorsque l’on sait que, pour un marché en pleine santé, ce chiffre devrait s’élever à 2 ou 3. L’indicateur de tension immobilière reflète en effet le nombre d’acheteur actifs pour un vendeur, soit l’évolution de l’offre et de la demande. Ce chiffre constitue donc un repère précieux pour connaître l’état du marché dans un avenir proche. Enfin, dernière info non négligeable, avec une moyenne de 75 jours, le marché lillois présente également un délai de vente supérieur à la moyenne. Par comparaison, Paris affiche 58 jours tandis que Marseille culmine à 129 jours.