Tendance de l’immobilier frontalier

Comment se porte le marché immobilier des biens français situés près de nos frontières ?
A côté de la frontière suisse, les prix net vendeur de l’immobilier sont en hausse du fait d’une demande élargie en provenance de toute l’Europe.

L’attraction de l’immobilier français frontalier

Les Suisses auraient tendance à investir dans l’immobilier français du fait d’une augmentation constante du prix de ce secteur en Suisse. D’autre part, on remarque une convergence de la demande européenne sur l’immobilier à la frontière française. Souvent les personnes qui résident en France travaillent en Suisse, ce qui pousse les prix à la hausse selon les secteurs.

Sur quels biens la demande se fait-elle le plus sentir ?

La demande frontalière se fait particulièrement sentir sur les petites surfaces, les appartements. Le prix moyen atteint parfois 5 000 € le m² sur des communes comme Annemasse alors que d’autres plafonnent autour de 3 000 € en s’éloignant un peu de la frontière. La rareté de certains biens se ressent sur d’autres secteurs très demandés comme dans le pays de Gex où l’on ne trouve plus de fermes ni de terrains.

Les prix du frontalier flirtent avec ceux de la banlieue parisienne

Les acquéreurs privilégient la proximité des frontières et font indirectement monter les prix qui sont supérieurs à ceux des zones chics de Lyon et prêts à rivaliser avec ceux de la belle banlieue parisienne. La stabilité de ce marché tient bien sûr à l’économie suisse et à sa politique d’ouverture des frontières. Néanmoins dans les campagnes la demande est faible, et de nouveaux centres urbains se créent et s’affirment à proximité de la frontière.

Du côté de la frontière belge

Du côté de la frontière belge, la demande est forte mais les prix se maintiennent dans la moyenne. La proximité du dynamisme belge est attractive pour les frontaliers. En revanche, on remarque peu de différences entre les prix net vendeur d’une maison en Belgique et d’une maison en France. Mais petit détail qui a son importance, la fiscalité étant plus intéressante en Belgique, certains Français préfèrent passer la frontière !

Les frontaliers du royaume d’Espagne

Les frontaliers du royaume d’Espagne ont du souci à se faire car la crise qui sévit est plus accentuée qu’en France, tirant les prix de l’immobilier à la baisse. Par réaction le prix net vendeur de l’immobilier frontalier de l’Espagne a tendance à chuter lui aussi, la demande est faible et les prix sont à la baisse.

La porte de l’Italie

Dans le sud, l’immobilier niçois, aux portes de l’Italie a longtemps résisté à la crise. Mais depuis deux ans les transactions comme les prix souffrent d’une morosité évidente.
Les prix net vendeur se sont effrités de 7% même dans les quartiers du Port, le prix du m² oscille aux alentours des 4 000 €. Un délai moyen de vente est actuellement de 3 mois à part pour les petites surfaces plébiscitées par les primo-accédants. On trouve des 2 pièces autour de 140 000 €. Anglais et Italiens sont encore les meilleurs clients sur cette zone connue pour le charme de son littoral. Les retraités apprécient toujours cette région au climat très doux. Dans les beaux quartiers les prix peuvent monter autour de 10 000 € le m², par exemple sur la promenade des Anglais, avec vue sur la mer on atteint les 12 000 €. Pour un immeuble de standing dans le centre-ville, avec terrasse, les prix atteignent 5 800 € le m². Le quartier du port, se retrouve lui, défavorisé avec une tendance à la baisse plus notable que dans les autres secteurs. Les transactions y sont plus lentes et le prix au m² plus faible qu’ailleurs, puisqu’il est descendu sous les 4 900 €.