Durcissement sur les APL et inquiétude du marché immobilier

Les nouvelles mesures gouvernementales visant à durcir les conditions d’octroi des APL suscitent une vague d’inquiétude parmi les vendeurs de biens immobiliers qui craignent un retentissement sur leur prix de vente.

Des réformes au signal négatif

La déclaration de Michel Sapin, Ministre des Finances, confirme les réformes entamées pour réaliser des économies sur les allocations et notamment les aides au logement. Les professionnels de l’immobilier ont immédiatement réagi à cette annonce, dénonçant un « signal négatif aux investisseurs ». Les projets immobiliers sont actuellement en grande partie tributaires des aides de l’État. La sensibilité des primo-accédants est fragile, 41 % d’entre eux ont obtenu en 2014 un prêt à taux zéro. La plupart des ménages à revenus modestes n’ont pas la possibilité de souscrire un emprunt auprès d’une banque.

Suppression conditionnelle des aides

Les suppressions d’aides seraient calculées en fonction de la surface du bien à acquérir ou en fonction du patrimoine de la personne. Des mesures qui irritent plus d’un professionnel de l’immobilier. Pourquoi serrer encore un marché qui bat de l’aile ? Pourquoi ne pas promouvoir des mesures d’incitation afin de stimuler la reprise ? Ce secteur et l’activité du bâtiment sont les piliers de force de la création d’emploi et le ressort d’une sortie de crise très attendue.

Les solutions existent

A moins qu’un « recentrage de l’APL sur les revenus modestes » ne soit privilégié par le gouvernement, mesure qui pourrait se conjuguer au retour du PTZ dans l’ancien. Auquel cas, la totalité du marché concernant les petites surfaces et des budgets moyens se trouverait stimulée, y compris les appartements dans des quartiers désertés qui pourraient ainsi retrouver un nouveau souffle. Ainsi économies budgétaires pourraient rimer avec reprise du marché.