Investissement locatif et encadrement des loyers : les contradictions

Les premières constatations sur l’encadrement des loyers

Les propriétaires ne savent plus quoi penser des nouvelles mesures d’encadrement des loyers entrées en vigueur le 1er août 2015. Ils parlent même « d’échapper » à ces réglementations imposées par la loi Macron en choisissant des villes où elles ne sont pas encore appliquées. Dans l’immédiat, seule la capitale est soumise à ces nouveaux taux. Un loyer médian fixé par arrêté préfectoral est utilisé comme référence pour établir le montant des loyers pour les baux conclus ou renouvelés dans une zone définie. Les propriétaires ne peuvent augmenter que de 20% le loyer ainsi ajusté aux conditions du marché ; d’où la colère ressentie.
Pourtant, selon les experts du secteur, la loi Macron sur l’immobilier n’est censée être qu’une simplification de la loi Alur parue en 2014 sur les locations d’habitations vides ou meublées destinées à la résidence principale d’un locataire.

Les villes où investir fin 2015

Paris, morcelée par ses nombreux arrondissements, est la première à être touchée par l’encadrement des loyers et sert de ville expérimentale. Le zonage est établi sur 14 secteurs. Les loyers médians les plus élevés sont de 37 euros le m².
Le marché immobilier parisien est visiblement marqué par ces changements : le prix au m² des appartements frémit depuis début août alors que le prix de vente des maisons augmente. Il s’élevait à 9297 euros le m² en juillet. Il est en septembre de 9111 euros. Promoteurs et investisseurs préfèrent sans doute l’attentisme puisque plusieurs recours ont été déposés par les professionnels de l’immobilier (syndicats et regroupements d’agents immobiliers) pour dénoncer les différents décrets sur l’encadrement des loyers. En 2014, la loi Alur prévoyait l’extension des mesures dans plus de 23 agglomérations comme Lyon, Toulouse, Marseille, Lille ou Clermont-Ferrand.