La particularité du marché immobilier de luxe
On pourrait croire que tous les secteurs de l’immobilier sont concernés par un marché atone. Pas du tout. L’immobilier de luxe fait un peu figure d’exception et les propriétaires de ce genre de biens immobiliers continuent d’enregistrer des prix net vendeur très attractifs. Mais la situation est loin de pousser résolument à l’optimisme. Si le net vendeur pour une transaction immobilière est encore florissant, l’argent des transactions des biens les plus huppés, se retrouve de moins en moins dans les poches de propriétaires français.
A quoi ressemble le marché des biens immobiliers de luxe en France ?
Le marché de l’immobilier de luxe peut se comparer à un petit îlot résistant à la tempête. Le nombre limité de produits concernés dépend essentiellement d’un petit nombre de paramètres, à savoir, la localisation géographique et le montant très élevé d’un produit rare s’apparentant à un bien d’exception. Pays à l’Histoire longue et riche, la France possède un patrimoine architectural hors du commun comparé à la plupart des autres pays du globe. Châteaux de tous types et de tous les siècles, hôtels particuliers somptueux, abbayes et églises monumentales, vieilles bâtisses paysannes ou bourgeoises, maisons à colombage moyenâgeuses, le parc de biens immobiliers exceptionnels dans notre pays est fort bien rempli. Le prix net vendeur pouvant être particulièrement conséquent favorise l’intérêt d’investisseurs français. Mais au-delà, ils commencent à se raréfier sérieusement. Une localisation à Paris intra-muros ou sur le littoral méditerranéen de la Côte d’Azur et c’est tout de suite un prix net vendeur qui s’envole littéralement pour ce genre de bien immobilier de luxe. Nice, Cannes, St Tropez et quelques stations balnéaires comme Courchevel, Deauville, La Baule, Biarritz ou Le Touquet et on aura fait à peu près le tour des localisations sur le territoire français dont la planète entière nous envie.
Un marché en hausse et en bonne santé
Curieusement ce sont les biens immobiliers dont le prix net vendeur est inférieur à 2 millions d’euros qui connaissent depuis un certain nombre d’années un désintérêt des acheteurs. Augmentation de l’offre ? Diminution de la demande pour cause de baisse de pouvoir d’achat ? Les causes expliquant le ralentissement de la vente de biens immobiliers de luxe « bas de gamme » sont sans doute diverses. Le prix net vendeur affiche une diminution de près de 10%. Pour les biens immobiliers entre 2 et 20 millions d’euros, le marché est toujours aussi juteux mais pour des acheteurs de plus en plus internationaux. Au-delà de 4 à 5 millions d’euros, on retrouve presque majoritairement des acquéreurs du Moyen-Orient ou de Russie. Les riches magnats du pétrole et les oligarques russes ont un petit faible pour Paris et Nice, c’est bien connu. Parmi les nationalités émergentes, on note toutefois de plus en plus de Chinois ou de ressortissants de pays sud-américains comme le Brésil, le Venezuela ou l’Argentine.
