A31 bis : un projet qui divise un territoire

Extension autoroutière : une conclusion attendue

Pour les uns, c’est une nécessité absolue, visant à désengorger le trafic autour de Nancy et de Metz ; pour les autres, c’est un projet d’un autre temps qui va détruire des hectares de terres agricoles et d’espaces naturels. Inconciliables depuis des décennies, tous attendent avec impatience le verdict de la commission nationale du débat public ce 13 février. Les enjeux ne sont ni plus ni moins que la gestion d’un flux devenu démesuré et qui asphyxie dans tous les sens du terme les grandes métropoles lorraines. Avec l’axe frontalier vers le Luxembourg, ce sont des milliers de camions et de travailleurs qui empruntent l’un des axes les plus dangereux de France.

L’immobilier local est-il sensible à ces enjeux ?

Comme bien souvent, c’est effectivement le cas. Même si ces projets sont prévus pour 2030, pour un propriétaire ces quelques années sont déjà demain. Sur fond de rumeurs de tracés, des villages aujourd’hui tranquilles verront peut être jaillir une autoroute. Acquéreurs d’un bien à la campagne, à proximité des grands bassins d’emploi, la valeur de leur bien immobilier ne va-t-elle pas s’effondrer ? Florange retient son souffle, tandis qu’à Toul les associations de défense du cadre de vie et de l’environnement multiplient les actions de sensibilisation et tentent d’alerter les pouvoirs publics sur les conséquences de la création de nouveaux tracés routiers. Pour certains habitants lassés par ces débats et inquiets à l’idée d’une décote brutale et imprévisible dans le temps, le moment de vendre leur bien avant qu’il ne perde éventuellement de la valeur est d’ores et déjà venu.